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Un regard sur la vie de Grégoire, illustrateur et débrouillard : “Je ne cesse jamais de rêver grand.”

Son inspiration, il la trouve dans les skateparks, les cafés, les murs de graffitis et les hamburgers. Nous parlons bien sûr de l’illustrateur Grégoire Volateau, alias Grego. Graphiste et illustrateur, il vit depuis six ans à Bruxelles, la ville qui l’inspire et le fait rêver. Grégoire nous offre un regard unique sur les coulisses de sa vie haute en couleur et en créativité.

L’artiste qui sommeille en nous

Dès mon plus jeune âge, je voulais être illustrateur. Je dessinais beaucoup, je créais des personnages, j’inventais des bandes dessinées... Enfant, j’étais toujours très agité, j’avais du mal à canaliser mon énergie. À l’école, on devait souvent me rappeler à l’ordre... (rires). Mais le dessin et l’art étaient pour moi le moyen de libérer cette énergie.

J’étais inspiré par les graffitis et l’art mural en ville. Le design graphique n’est venu que plus tard, à l’adolescence, lorsque je me suis intéressé au skate, à la culture urbaine et aux magazines. Je faisais attention aux mises en page, à la typo, aux couleurs et à plein d’autres choses qui semblaient très pointues pour beaucoup de gens, mais qui m’inspiraient vraiment.

Je suis convaincu que nous avons tous un artiste qui sommeille en nous. Quand on est jeune, on se représente les choses dans sa tête, on a une imagination débordante. Enfant, on dessine tous avec la même spontanéité. Cela change en vieillissant.

L’inspiration se trouve partout, dans tout

Mon inspiration peut venir de n’importe où. Vraiment n’importe où. Je puise mon inspiration dans une conversation, dans une petite balade en ville, dans la musique, dans un livre et dans bien d’autres choses encore. L’inspiration est pour moi un moyen de créer, même si le meilleur moyen de créer reste la discipline. J’essaie de dessiner et d’écrire autant que je peux, même quand je n’en ai pas envie.

Je garde tout dans des carnets de notes, même les dessins que je n’aime pas. Je ne jette jamais rien. Garder une trace de ses échecs fait partie du processus de travail. Il faut tout conserver pour voir comment ça évolue. C’est la seule façon d’apprendre de son propre travail, de s’améliorer en tant qu’artiste et de développer son style. Je suis convaincu que la persévérance permet de se dépasser.

Le dessin, c’est la liberté

J’ai un style un peu naïf. J’aime dessiner des choses abstraites et j’essaie vraiment de conserver cette innocence enfantine dans mon travail. Cela me permet de me libérer, d’être vraiment moi-même quand je dessine et de laisser mes mains faire leur travail. Je me surprends souvent à penser : « Bon, je n’ai aucune idée de ce que ça va donner ». Mais c’est précisément ce que j’aime.

Un autre élément essentiel de mon style est son caractère tangible. J’aime quand quelque chose est réel, imprimé, sur papier. Un dessin numérique n’a pas la même sensation qu’un dessin sur papier. Il dégage même souvent une émotion différente. C’est aussi pour cela que j’utilise beaucoup de sprays et de peinture pour réaliser des fresques murales, par exemple, car c’est aussi un support direct. Avec de la peinture, des marqueurs, des stylos et du papier, tout ce que vous dessinez est figé. Il n’y a pas de retour en arrière possible, on est obligé d’aller de l’avant.

Grego donne 4 conseils d’initiés, tout spécialement pour les plus créatifs

Pas rêver, mais rêver grand // Quel type de travail préfères-tu ?

Je dis toujours que je suis illustrateur et graphiste, car c’est effectivement de cela qu’il s’agit. Mais si je devais choisir un seul métier demain, ce serait sans hésiter l’illustration. On me demande souvent pourquoi. Et ma réponse est simple : quand je crée un graphisme ou que je conçois quelque chose, c’est pour rendre service ou à la demande d’un client. À ce moment-là, je m’adapte à l’autre et je crée ce qu’il me demande. Mais quand je réalise une illustration, c’est purement moi. Le dessin est mon exutoire créatif, c’est ma propre créativité qui s’exprime librement.

En plus de tout ce travail créatif, je suis également chef à temps partiel dans un restaurant de hamburgers à Bruxelles. J’aime faire ce genre de choses à côté, car cela me permet d’avoir une sécurité financière et c’est un travail manuel. De cette façon, je fais encore quelque chose de mes mains sans être assis devant un écran.

Quel est ton objectif ultime dans le domaine du design et de l’illustration ? Qu’aimerais-tu encore accomplir ?

J’ai encore de très nombreux objectifs dans ma carrière. Par exemple, je rêve de créer un jour une fresque de folie sur un grand mur. Je pense que ce serait vraiment cool de pouvoir le faire, puis de passer devant chaque jour et de réaliser que c’est mon œuvre. Cela apporte une dimension tangible et visible à tout le travail, les efforts, la passion et l’énergie que vous y mettez. Cela vous permet littéralement de visualiser ce que vous avez déjà accompli.

Mais j’ai d’autres rêves. Bien que la fresque soit toujours mon projet le plus imposant en termes de taille, mon plus grand rêve est de pouvoir vivre de mon travail d’illustrateur et d’être un jour complètement indépendant. J’espère aussi avoir la possibilité de travailler davantage pour des marques de skate, de vraies marques urbaines en lien avec le hip-hop, parce que c’est ce que je suis. 

En conclusion, je ne cesserai jamais de rêver grand et je me dirai toujours que j’ai encore beaucoup de choses à accomplir. Les possibilités sont infinies. L’inspiration est là, les rêves sont là et les projets aussi. On peut réaliser n’importe quoi si on se donne à fond et qu’on ne baisse pas les bras.

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